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La célébration de la journée de la population cette année coïncide avec la commémoration du 25ème anniversaire de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), tenue au Caire en 1994 pour assurer les droits et les choix pour tous.

Lors de cette conférence, 179 pays, dont le Maroc, ont adopté un Programme d’Action visionnaire, mettant l’être humain au cœur du développement. Les droits reproductifs y ont été reconnus comme des droits humains fondamentaux et, pour la première fois, l’autonomisation de la femme et l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive ont été considérés comme des préalables au développement durable.

Aujourd’hui, le monde peut se féliciter des progrès notables qui ont été réalisés pour que des millions de femmes et de filles puissent jouir de leurs droits reproductifs et prendre des décisions éclairées concernant leur santé sexuelle et reproductive.

Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour faire face aux différentes formes de disparités qui persistent et menacent la réalisation de l’agenda 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable, qui visent à ne laisser personne pour compte.

Un Sommet mondial est attendu à Nairobi en novembre pour que la communauté internationale réaffirme son engagement pour tenir la promesse de la CIPD et accélérer ses actions.

L’UNFPA, l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, qui fête aussi son 50e anniversaire cette année, concentre son intervention autour de trois objectifs transformateurs, il vise notamment à réaliser :

1. Zéro besoin non-satisfait de contraception

Au Maroc, 70,8 % des femmes utilisent un moyen contraceptif et 58,0 % recourent à des méthodes modernes, contre 41% seulement en 1994. Il est toutefois nécessaire de répondre aux besoins non-satisfaits en matière de planification familiale qui sont de l’ordre de 11,3 %.

2. Zéro décès maternels évitables

Une grande avancée dans la réduction de la mortalité maternelle a été notée au Maroc. Le ratio de la mortalité maternelle à l’échelle nationale a baissé de 264 en 1994 à 72,6 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2018.

Malgré ces progrès réalisés, la mortalité maternelle demeure un grand défi. Les 2/3 des mortalités maternelles surviennent dans le milieu rural, où près du tiers des femmes continuent à accoucher à domicile.

3. Zéro violence ou pratiques néfastes à l’égard des femmes et des filles.

Malgré les progrès réalisés au Maroc pour la promotion des droits des femmes, la prévalence de la violence basée sur le genre est élevée. 62,8% des femmes âgées de 18 à 64 ans au Maroc ont été victimes de violence (HCP, 2009).

Par ailleurs, les cas de mariage d’enfants ont presque doublé entre 2004 et 2013 au Maroc. 35.152 actes de mariage de filles âgées de moins de 18 ans ont été conclus en 2013 (Ministère de la Justice).

 

Au Maroc, l’UNFPA agit pour assurer les droits et les choix en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, l’élargissement de la gamme des méthodes contraceptive, la protection des femmes et des filles de la violence basée sur le genre et la promotion de la culture de l’égalité. Le Fonds accorde une attention particulière aux populations les plus vulnérables, notamment les adolescents et les jeunes et les personnes en situation de handicap.