C’est avec un grand enthousiasme que s’est clôturée la réunion du comité fondateur du réseau régional des sages-femmes des États arabes, organisée par la confédération internationale des sages-femmes, avec l'appui du bureau régional des pays arabes de l'UNFPA.
Ce réseau vise le renforcement de la profession sage-femme dans notre région afin de contribuer efficacement à la promotion de la santé des femmes, des familles et des communautés dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
Les sages-femmes jouent un rôle capital pour sauver la vie des femmes et des enfants. En effet, au Maroc, plus du tiers des femmes rurales n’ont pas recours à la consultation prénatale et près de la moitié continuent à accoucher à domicile. De par leur proximité de la population, les sages-femmes ont le potentiel de faire basculer cette tendance.
Car, si le Maroc a réussi à réduire la mortalité maternelle de l’ordre de 66% entre 2003 et 2010, davantage d’efforts sont requis pour accélérer la réduction des mortalités maternelles et réduire les disparités, en particulier dans le milieu rural où surviennent les 2/3 des décès maternels.
A l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes célébrée en mai 2016, Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA, a déclaré : « Au cours des 25 dernières années, le monde a presque diminué de moitié le nombre des décès maternels, mais environ 300 000 femmes meurent encore chaque année durant la grossesse et l’accouchement, et près de trois millions de bébés ne dépassent pas leurs quatre premières semaines d’existence. Une très grande majorité de ces décès largement évitables se produisent dans les pays en développement ou affectés par une crise. Si elles étaient déployées en plus grand nombre, des sages-femmes qualifiées pourraient détourner environ les deux tiers de ces décès. Il est capital de faire des investissements considérables dans l’obstétrique si l’on veut que le monde atteigne ses objectifs ambitieux de réduire la mortalité maternelle et néonatale. »
En effet, un engagement politique résolu et plusieurs investissements au niveau du nombre, de la formation et de la réglementation de la pratique de la sage-femme s’imposent pour sauvegarder la santé de millions de femmes et d’enfants chaque année.
C’est pour cette raison que l’UNFPA soutient les sages-femmes et le droit d’accès aux services de la santé sexuelle et reproductive, pour le bénéfice de toutes les femmes. Aujourd’hui, l’UNFPA appuie le développement des compétences des sages-femmes en matière de prise en charge des complications obstétricales dans les maisons d’accouchement rurales et dans les maternités hospitalières. L’UNFPA a appuyé également la révision du curriculum de base, la réglementation de la profession et la mise en réseau des sages-femmes au Maroc avec les intervenants internationaux notamment la Confédération Internationale des Sages-Femmes.
En 2015, plus de 700 sages-femmes ont été formées sur les Soins obstétricaux et néonatals d'urgence (SONU), la gestion, la communication et le plaidoyer. Ces formations ont permis aux sages-femmes d’acquérir les compétences nécessaires pour améliorer la qualité des services dans les structures d’accouchement pour les femmes et les enfants.