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Plus de 300 participants ont pris part aux travaux de la Conférence Arabe sur la Santé Publique, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'Université Mohammed VI des Sciences de la Santé de Casablanca.

Cette rencontre a eu lieu dans un contexte mondial marqué par la célébration du 25ème anniversaire de la Conférence Internationale pour la Population et le Développement (CIPD), qui s’est tenue au Caire en 1994 et qui a marqué un tournant historique en faisant admettre la santé reproductive comme un droit humain.

Pour rappel, les 179 gouvernements réunis lors de cette conférence, dont le Maroc, ont adopté, à son terme, un Programme d’action révolutionnaire et ont appelé à faire des droits des femmes et de leur santé reproductive un sujet central dans les efforts nationaux et internationaux de développement économique et politique.

Aujourd’hui, en préparation au Sommet de Nairobi sur la CIPD25 qui va être organisé sous le thème « Accélérer les promesses » à Nairobi (Kenya) du 12 au 14 novembre 2019, un appel mondial est lancé pour réaffirmer l’engagement pour la mise en œuvre du Programme d’action de la CIPD, un volet incontournable pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.

En effet, la Conférence Arabe sur la Santé Publique a mis en avant les progrès réalisés et le chemin qui reste à faire en matière d’accès des adolescents et des jeunes à la santé sexuelle et reproductive et des droits reproductifs, de santé maternelle, y compris dans les situations de crises humanitaires, de promotion de la pratique sage-femme pour l’amélioration de la santé des femmes et des nouveau-nés et la démocratisation de l'accès à la Procréation Médicalement Assistée, pour assurer les droits et les choix pour tous.

Car, si des progrès notables ont été réalisés dans le monde entier en matière d’émancipation de la femme et d’accès aux droits reproductifs, plusieurs millions de personnes aspirent toujours à un meilleur avenir.

Pour arriver à cette fin, l’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la Population s’engage pour réduire à Zéro les besoins non-satisfaits en matière de planification familiale, pour éliminer les décès maternels évitables et pour mettre fin aux violences basées sur le genre, y compris le mariage d’enfants et autres pratiques néfastes.

Au Maroc, l’accès volontaire à la contraception moderne a augmenté pour atteindre 58% en 2018. Toutefois, l’offre d’une plus large gamme de méthodes de planification familiale est requise pour répondre aux 11.3% des besoins non-satisfaits.

Et, si le ratio de la mortalité maternelle a connu une baisse notable pour atteindre 72.6 pour 100.000 naissances vivantes en 2017, davantage d’investissements sont requis en milieu rural, où les deux tiers de ces décès maternels surviennent.

Par ailleurs, la loi sur la violence faite aux femmes entrée en vigueur en septembre 2018 a été considérée comme un pas en avant pour protéger les femmes et les filles de la violence basée sur le genre. Aujourd’hui, plus de mesures seront à consentir pour la diffusion des dispositions de cette loi et l’appui à son application, la prise en charge des femmes et filles survivantes à la violence et la diffusion de la culture de l’égalité entre les hommes et les femmes, y compris des actions de mobilisation sociale contre le mariage des mineures.

Pour renforcer sa coopération avec le Maroc, le Bureau des pays Arabes de l’UNFPA a signé une convention de partenariat avec l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé. Une plaque commémorative a été inaugurée à l’Université pour souligner et pérenniser ce partenariat stratégique.