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Jeune infirmière à Settat, j’ai passé mon premier stage à la maternité. Dès le premier accouchement auquel j’ai assisté, j’ai eu le coup de foudre pour le métier de sage-femme.

C'est ainsi que Madame Najat BALOUI,  aujourd'hui sage-femme à Casablanca, a continué ses études pendant 4 années supplémentaires pour obtenir un diplôme d’état d’accoucheuse à Casablanca puis un diplôme de l’école des cadres spécialiste en obstétrique à Rabat.

Aujourd’hui, 37 ans plus tard, je crois que c’est ma passion qui m’a poussée à choisir cette carrière. Et puis, avant tout, ce sourire de la maman voyant son bébé pour la première fois.

Les sages-femmes font un travail qui peut sauver d’innombrables vies de femmes et de nouveau-nés dans le monde. En effet, chaque année, 340,000 femmes continuent de mourir pendant la grossesse et l'accouchement et 3 millions de bébés ne survivent pas au premier mois de vie.

Plus des deux tiers de ces décès maternels et néonatals auraient pu être évités s’il y avait un nombre suffisant de sages-femmes qualifiées et bénéficiant de ressources adéquates à travers le monde.

Au Maroc aussi, les sages-femmes peuvent accélérer le progrès incontestable réalisé en matière de la réduction des mortalités maternelles et infantiles, en particulier dans le milieu rural où réside le plus grand défi des 2/3 des mortalités maternelles.

À Chaque accouchement, je me sens honorée de pouvoir assister aux premiers instants de la vie d’un être humain. Je me sens très reconnaissante parce que le métier de sage-femme m’a beaucoup appris : la patience, l’acceptation mais aussi la capacité de gérer les situations les plus complexes.

Je crois personnellement que le métier de sage-femme est un art. D’ailleurs, Socrate a même comparé sa méthode philosophique au métier de sa mère, qui était accoucheuse.

Au-delà de l’acte de l’accouchement, je crois que le métier de la sage-femme est beaucoup plus large, couvrant également l’accompagnement par l’information et la sensibilisation de la femme et des familles. Dans ce sens, je suis guidée par une ferme volonté de m’améliorer et de perfectionner mes interventions pour donner à la femme ce qu’elle mérite et lui permettre de faire des choix éclairés.

Toute femme mérite d'avoir accès aux soins de haute qualité, dispensés par une sage-femme formée et qualifiée.  Agissant en proximité avec la population, la sage-femme accompagne et conseille les femmes avant, pendant et après la grossesse et l'accouchement.

Pour cela, UNFPA agit en collaboration avec plusieurs partenaires pour soutenir la formation des sages-femmes et des investissements plus importants pour accroître leur nombre et améliorer la qualité et la couverture de leurs services.

Une femme était en train d’accoucher par voie basse. Après plusieurs heures, le travail s’arrête brusquement. Devant l’urgence de la situation, et afin de réduire le risque d’une éventuelle rupture utérine, j’ai pris la responsabilité de transférer la femme au bloc opératoire. Effectivement, durant l’intervention, le médecin a confirmé que l’utérus commençait à se déchirer. J’étais soulagée d’avoir sauvé cette jeune maman ainsi que son bébé d’un malheureux destin.

Les soins de qualité de la pratique sage-femme sont respectueux et axés sur les besoins des femmes et de leurs nouveau-nés, et ces soins sans risque sont prodigués par des sages-femmes bienveillantes.

Il est primordial de reconnaitre la pratique sage-femme comme une profession autonome pour que les sages-femmes puissent acquérir les compétences requises et fournir les soins nécessaires pour les femmes et les nouveau-nés.

UNFPA soutient l’application de la nouvelle réglementation de la pratique sage-femme pour leur permettre de travailler sans relâche avec les femmes et les filles et fournir les meilleurs soins possibles en matière de santé sexuelle et reproductive.