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A l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse : Innover pour les populations les plus à risque

A l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse : Innover pour les populations les plus à risque

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A l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse : Innover pour les populations les plus à risque

calendar_today 19 Août 2022

Meryem Gounssa, Commandant principal - DGAPR
Meryem Gounssa, Commandant principal - DGAPR

Loin des clichés, Meryem Gounssa, Commandant principal et cadre de la division de la qualification et de l’action éducative et sociale pour les détenus relevant de la Direction Générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a rencontré plusieurs jeunes détenus aspirant à un avenir meilleur.  « Au fil des ans, mon regard a changé », souligne Meryem.

Pour cette psychologue de formation, il est question d’informer, de sensibiliser et d’outiller ces jeunes, en situation de vulnérabilité, pour renforcer leur protection contre les risques qui mettent en danger leur santé et bien-être, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive.

Plusieurs programmes de sensibilisation et des services de santé sont nés de la collaboration entre la DGAPR et UNFPA, Fonds des Nations pour la Population. Ils ont permis le renforcement des compétences des ressources humaines du département social, des centres de détentions ainsi que le lancement des activités ludiques et culturelles permettant aux jeunes de bien préparer la vie post-carcérale. 

Approcher ces détenus à travers un jeu éducatif pour les inciter à adopter des attitudes responsables en matière de santé et bien-être, est l’un des programmes les plus innovants. 

Meryem explique que le jeu leur permet de déployer leur imagination, et les incite à se découvrir et à s’exprimer autrement. C’est une manière aussi de tisser une nouvelle relation entre animateurs et mineurs, permettant à ces derniers de retrouver leur estime de soi.

Baptisé « Inkaad Al Jadaa » ou sauver la grand-mère, un jeu de société est dédié à cet objet. 

« Le jeu en dialecte marocain est adapté pour les détenus mineurs ayant souvent un faible niveau d’instruction.», explique Meryem. Les défis du jeu permettent de renforcer les connaissances dans plusieurs domaines de la vie, y compris la santé et le bien-être.

 D’autres initiatives créatives ont permis d’encourager l’expression chez ses jeunes à travers des productions musicales et la peinture. Cette expérience a inspiré les intervenants sur le projet à inscrire cette approche au cœur de l’intervention auprès des populations les plus à risque.

Ces histoires humaines et témoignages sont extraites de la revue “Empreintes féminines : des femmes marocaines nées pour être battantes” éditée sur l'impact du projet de « Promotion des Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive des femmes et des filles et de l’Égalité des genres au Maroc » mis en œuvre avec le soutien du Ministère des Affaires Mondiales du Canada.