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50 ans après que le la conférence internationale sur les droits de l'homme tenue à Téhéran a reconnu la planification familiale comme un droit fondamental, les représentants des institutions gouvernementales et non gouvernementales, des agences des nations unies, de la coopération internationale et des organes de presse se sont réunis à Rabat pour placer la planification familiale au cœur des droits de l’homme et de la réalisation de l’autonomisation des femmes.

La proclamation de Téhéran de 1968 s’est orientée, en effet, contrairement à l’approche de la maitrise de la croissance de la population, vers une approche basée sur les droits humains. Il a été proclamé que « les parents ont le droit fondamental de déterminer librement et consciemment la dimension de leur famille et l'échelonnement des naissances ».

La journée mondiale de la population a choisi de commémorer cet accord historique pour mettre en relief le chemin parcouru durant un demi-siècle. Aujourd’hui, 700 millions de femmes et d'adolescentes vivant dans des pays en voie de développement utilisent des moyens de contraception modernes. La journée de la population se voulait également mettre l’accent sur le défis des besoins non satisfaits, et porter la voix de 214 millions de femmes qui n'ont toujours pas accès aux moyens de contraception modernes dans le monde.

De même, et en dépit des progrès réalisés au Maroc, en particulier en matière de la santé des femmes, grâce aux efforts réalisés dans le domaine des droits reproductifs, beaucoup reste à faire pour élargir l’accès à ces droits, en particulier l’accès universel aux services de planification familiale.

Si 58% des femmes marocaines âgées entre 15 et 49 ans en 2018 utilisent des méthodes contraceptives modernes, des besoins non satisfaits persistent à hauteur de 11.3%.

Par ailleurs, malgré la baisse notable du taux de fécondité des femmes âgées de 15-19 ans au niveau national, il demeure presque 3 fois plus élevé dans le milieu rural qu’en milieu urbain.

Pour répondre à ce défis, UNFPA agit en partenariat avec le Ministère de la Santé pour l’élaboration des politiques et programmes de planification familiale, l’approvisionnement de contraceptifs de qualité, le renforcement du système d'information relatif à la logistique des produits contraceptifs et le recueil des données en vue d’étayer ses interventions.

Parallèlement à ces actions, le Fonds appuie la société civile pour élargir l’accès à l’information et services de planification familiale et plaider pour un accès universel à la santé sexuelle et reproductive, en particulier auprès des adolescents et des jeunes.

Ainsi, afin de Plaider pour l’accès universel à la planification familiale, le bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population au Maroc s’est allié à l’Association Marocaine de planification Familiale pour l’organisation d’une rencontre qui a accueilli le Conseil National des Droits Humain et le Ministère de la Santé à l’ouverture de ses travaux.

Cette rencontre a également été l’occasion de sensibiliser sur les avantages de la planification familiale pour la réalisation du dividende démographique, du développement économique et social et des objectifs de développement durable.